mardi 19 août 2008

Mise en bouche...


Qu'il était doux le temps des vacances. Les balades à travers vignes, le repos du guerrier dans la fraîcheur des chais. Que d'histoires aux oreilles, qu'il faudra quelques semaines à la plume pour raconter. 

"Ici, prochainement", comme on dit, vous lirez donc: 

La tendresse éperdue de Marcel Richaud pour ses Ebrescades, ces 14 hectares adossés à Rasteau, accrochés aux collines de Cairanne, face aux dentelles de Montmirail. L'amour de ses voisins, les frères Alary pour le mourvèdre, ce cépage tardif, noir et puissant comme un grand cigare.  

La passion avec laquelle Jean Foillard tente - et réussit - années après années l'ascension de sa Côte du Py, ce mamelon d'où l'on aperçoit presque tous les terroirs du Beaujolais. Jean le malin et Marcel (Lapierre) le rusé. Les deux saints auxquels les amoureux de Morgon ne peuvent manquer de se vouer.

Un petit saut à Chaintré pour comprendre l'exigence de Philippe Valette. Entendre ses certitudes du moment et son humilité inattendue devant "les conneries qu'il n'a pas manqué de faire", comme les autres...

Nous irons à Tavel où, avec le soutien des japonais (si...), Eric Pfifferling continue à faire le plus original des Rosés du sud. Eric et ses pierres chaudes, comme un tapis minéral, blanchi par le soleil du Rhône. 

Les japonais nous les retrouverons à Montbrison, émerveillés par les mythiques grenaches de la "Mémé". Michèle Aubery, la discrète patronne du Domaine Gramenon les a attendu longtemps sur les marches de la jolie maison qui ouvre sur les caves. Lorsqu'une "sauvage" raconte son parcours, ça vaut le détour. 

A sauvage, sauvage et demi... Il faudra aussi prendre le temps d'écouter Didier Barral, dans le silence de sa cave de Faugère, entre de vieilles barriques et un impressionnant morceau de Salers (le fromage, bien sûr...). Déguster avec ce feu-follet relève de l'exploit. Mais pour qui sait attendre et faire le chemin, ce vigneron réputé froid et difficile, sait se faire accueillant. Surprise...   

De ceux là et de bien d'autres encore nous parlerons. De Frédéric Palacios, le perfectionniste de la Malepère, rivé à son fauteuil par une méchante hernie. De la solidarité qui s'organise. De la générosité de Dominique Andiran, le gersois et de son "vain de rû", un blanc d'apéro à nul autre pareil. De Jean-Baptiste Senat, de Bertrand Cortellini et de petits nouveaux... 

C'est donc reparti pour un tour. En attendant les vendanges...    

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
De belles vacances au pays des bons vins !
De quoi rédiger un passionnant carnet de route, avec des vins dont la sincérité et l'authenticité traduisent bien celles des vignerons qui les font.
Au fait, pas de petit passage du côté de Durban ou Villeneuve-les-Corbières ?
A bientôt,
Arno.

Silvia a dit…

J'ai hâte d'avoir des nouvelles de Frédéric Palacios et de son hernie... Et j'espère qu'il va mieux que lorsque nous sommes allés le voir cet été ou que si ce n'est pas le cas il aura trouvé une solution et des amis pour les vendanges. Car ce que fait ce jeune homme est sensationnel, au sens tout premier du terme. Créer des jus pareils, ça tient du mystique...

Anonyme a dit…

@ Silvia: Frédéric va mieux, même si la convalescence est longue. Il a effectivement trouvé des amis pour l'aider aux vendanges et en cave pour la vinif. Et promet une année exceptionnelle en qualité de raisin.

@ Arno: J'ai croisé Maxime Magnon (puisque c'est de lui dont il s'agit) chez Didier Barral cet été. Coté Corbières, je me suis contenté de Fontjoncouses et de la table de Gilles Goujon. Son sommelier, Frédéric, m'a notamment fait découvrir le superbe et complexe blanc de Cyril Fahl au clos du Rouge Gorge et les vins de Padié en côte du Roussillon.

Anonyme a dit…

Bonjour,

quelle merveille d'amour du vin et de simplicité que ce blog! Merci. Il faudrait presque en faire un magazine.

Voici un vigneron que vous apprécieriez j'en suis sûr. Il travaille près de Fitou avec très peu d'hectares de vieilles vignes malmenées toute leur existence et pansées par lui depuis 2002.
Christian Coteil, c'est son nom, travaille le Domaine la Garrigo sur le terroir de Fitou. Il aimerait faire un peu plus que ses 8 hectos/hectare mais le soleil de plomb, la terre pauvre et ses vignes burinées n'en font guère plus. Vous pourrez y déguster deux vins rouges AOC Fitou "le lien des saisons" et "le grand cycle".

Mon préféré reste 'le lien des saisons" 2005. Un peu frais... exigez le à la dégustation!

Merci pour vos articles