Cette drôle de scène a été vécue à deux reprises à une année d'écart par les cobayes de scientifiques californiens soucieux de mesurer l'influence du prix sur le plaisir d'une dégustation. Les verres étaient remplis de vins à 5 euros, 10, puis 35, 45 et enfin 90 euros. L'activité cérébrale des vingt dégustateurs étaient suivie par IRM. Résultat? La seconde étude confirme la première:
"la seule indication du prix affecte l'activité d'une région du cerveau qui semble enregistrer l'expérience du plaisir, conclut l'étude (ici en v.o la première étude datée de janvier 2008, ndla). Le cerveau donne instinctivement la préférence au vin présumé le plus cher".Confirmation: pour notre cerveau moderne infiniment marketé, le plus cher, le plus chic, est forcément le meilleur. Le hic, comme le révèlent aussitôt les malicieux chercheurs, c'est que le verre à 10 euros et celui à 90 contenaient strictement le même vin. Moralité : mieux vaut déguster sans étiquette(s)... Une bonne carafe, de toute manière, ça ne fait jamais de mal à un bon vin.
Lire aussi: "Le juste prix".
4 commentaires:
Ce genre de test remet les pendules à l'heure. Mais est-ce une surprise ? Généralement nous servons un vin dont nous connaissons le prix et cela modifie la perception de l'événement. Il en est de même pour bien des choses...
C'est très intéressant !
Reste que mon palais se souvient encore d'un chateau-margaux 1963...
Je vais faire ça ce weekend...
C'est, comme le dit le copain des toros, très intéressant...
Les mots aussi comptent beaucoup. Je serais bien curieux d'une dégustation à l'aveugle de trois produits bien sélectionnés : Clairette de Die, Champagne et Blaquette de Limoux...
hi hi hi.
J'aime les champagnes bien sur, comme pour les autres vins c'est ce qu'il y a dans la bouteille qui compte. Mais quand on me dit que les autres pétillants "...me donnent des aigreurs" ou "...ne lui arrivent pas à la cheville" je pouffe. Et d'ailleurs les meilleurs champagnes ne sont pas les plus chers. Je me trompe?
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